Jeudi 1er octobre: « A moi la jeunesse ! »

 « A moi la jeunesse ! »




Invité à animer une table ronde organisée par l’Antenne sociale de Lyon (https://www.antennesocialelyon.org/) sur le sujet « Un monde bouleversé : inquiétudes et espérances », je me suis mis à regarder chacun des mots afin de mieux comprendre cette accroche. « Un monde ». Les Grecs pensaient en termes de Cosmos, littéralement d’ordre. Nous nous habitons un monde, un enchevêtrement infini de vies, de symbioses et de ruptures. Plus beau sans doute ; moins rassurant, certainement.

« Bouleversé ». Est-ce le monde qui est bouleversé par ce petit virus comme il y en a sans doute des millions dans ses entrailles ou bien plutôt notre manière de l’envisager ?

« Inquiétudes », doux euphémisme, tant les émotions éprouvées cette année ont été plurielles, profondes, parfois indomptables.

« Espérances », c’est peut-être la seule chose intacte du monde ancien qui nous reste, notre capacité à croire en un avenir donné, habitable, beau.

Dans la multiplicité des prises de paroles et des vidéos projetées lors de cette soirée, je retiens un refrain entendu plusieurs fois, qui disait à peu près : « il faut que les jeunes changent les choses sinon le monde va s’effondrer ». De quoi s’endormir perplexe. Que s’est-il passé pour qu’en deux générations seulement, on soit passé du « il faut que les jeunes ne détruisent pas ce que nous avons construit » à « il faut absolument qu’ils le fassent » ! D’un paternalisme daté à une défausse de responsabilité… Décidément, pas facile d’être jeunes ! Il est sans doute temps de réinjecter une juste dose de responsabilité à tous les étages, non ? Nous y reviendrons sans doute Thierry et moi-même, tout au long de ces chroniques qui commencent !

Bonne journée.

AA

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